La toile…

Le Squale, pour le fouet, est l’un des deux grands noms qui sont prononcés en France.
Il en est réellement un artiste.
Je ne veux pas lui tisser ici des éloges dont il n’a que faire – son site parle pour lui – mais je rappellerai cependant qu’il anime des « ateliers » et essaie d’apprendre son art au plus grand nombre possible, par pédagogie (oui, le fouet est une discipline qui s’acquiert) mais aussi pour éviter au maximum toutes les « bavures » des novices les plus malhabiles.

Quand on se fait fouetter, c’est sa peau (dans tous les sens du terme) que l’on « joue ».
Autant le faire avec quelqu’un qui vous inspire pleinement confiance.

Le Squale, je l’ai connu sur un chat BDSM avant même de rencontrer mon ex-compagnon.
Il y a des années que nous ne nous perdons jamais longtemps de vue et que nous dialoguons.
Je sais qui il est comme il sait qui je suis.
Ma peau, sous son fouet, est entre de bonnes mains.
Ce serait lui faire injure que de ressasser ici combien le crédit que je lui apporte est intégral.

De ce qui s’est passé pendant qu’ont été prises la plupart des images placées plus haut, je n’ai rien vu, étant de dos.
Ce n’est qu’après que l’on m’a dit que le « jeu » du Squale était impressionnant et qu’il avait « officié » avec deux fouets par instants.
J’avoue que j’étais tellement dans mon petit nuage que je ne l’aurais jamais deviné.

A un moment donné, j’ai bougé brusquement (il vaut mieux éviter de le faire) et un coup a mal porté sur ma hanche.
J’ai eu mal.
Dans l’instant même, il a désamorcé ma douleur en frappant tout autour afin de la faire s’évacuer, se perdre, se fondre.
Mission accomplie, soulagement immédiat.
Je sais que personne – sinon lui – ne possède autant de technique et de vigilance, d’attention aussi envers l’autre.

Aurora – Source Auroraweblog

 

Coup de téléphone vendredi midi, un vieil ami… « ça te dit une soirée atelier-fouet ? » devant mes hésitations, j’avais plus ou moins décidé de coocooner, il rajoute « avec Le Squale ? » Bon OK, ça ne se refuse pas ce genre de chose (…) Les papotages terminés, nous nous retrouvons tous assis sur les bancs, tels des écoliers, Le Squale et Vince nous montrent des fouets et nous expliquent comment ils sont fabriqués, leur histoire, à quoi ils servent, les âmes en cuir, en plomb, en sable, en papier journal, les multiples épaisseurs, les fouets qui renferment des fouets… Ils nous expliquent les différentes parties des fouets, le calcul des longueurs, « le geste dans le muscle » : cette phrase là sonne dans ma tête, comment, pourquoi… Je suis fascinée, en quelques heures j’apprends, je comprends, c’est un vrai bonheur ; j’assène nos « Maîtres » de questions, envie de savoir si ce que j’ai entendu de ci et de là était vrai ou faux : apparemment beaucoup de fausses informations, j’ai tout un tri à faire, pas grave, ça y est  je suis tombée sous le charme. La première leçon, comment toucher un point fixe, comment bouger le poignet pour faire bouger horizontalement mon fouet de façon à ce que la langue aille toucher toujours le même point. Le Squale et Vince nous prêtent leurs précieux trésors. Je tiens religieusement le mien, un Joe Wheeler dans les tons bruns, à couper le souffle de beauté, je ne sais pas comment expliquer ça, il tient tout seul dans la main, on dirait qu’il vise tout seul aussi, c’est affolant, je n’y connais pas grand chose, voire rien, et ce fouet se love tout seul, il se déroule littéralement tout seul. (…)Je m’empare d’un Murphy de 4 pieds, noir, brillant, lourd et équilibré, on dirait qu’il vit, Vince et Le Squale m’expliquent patiemment un nouveau mouvement, non plus horizontal accompagné d’un mouvement latéral, mais horizontal en laissant le fouet se dérouler tout seul. Ils sont d’une extrême gentillesse avec moi, je les sens à l’écoute et n’hésite pas à dire « je n’ai pas compris ci ou ça », alors ils reprennent différemment leurs explications et moi les exercices. (…) le sac en plastique qui me sert de partenaire depuis tout à l’heure rend l’âme au moment où Le Squale me propose de prendre place sur la croix de Saint André. Je me sens détendue, à l’aise, j’ai une parfaite confiance dans sa maîtrise du fouet, je lui présente mon dos. Je sens les premières caresses, une sensation d’à plat comme si c’était une grosse lanière de cuir qui venait frapper le haut de mon dos, puis par moment des chatouillis, comme des plumes délicates et diaphanes, des sensations qui se succèdent, par moment je sens comme une lame qui frappe de façon sourde, d’autre fois c’est cinglant et régulièrement ces plumes qui viennent. C’est insensé. Je n’ose pas bouger d’un millimètre pour ne pas le déranger, j’ai compris au cours de la soirée combien les mesures que l’on prend au début sont importantes. Je me laisse aller aux sensations qui me parcourent, laisse échapper quelques cris, je sens des frissons qui m’envahissent, ma peau me trahit en se hérissant de toutes parts, il finit par s’arrêter, je me sens heureuse et lui saute au cou en le remerciant, il en profite pour me demander si j’ai vu qu’il avait joué avec quatre fouets simultanément, deux dans chaque mai… Non je n’ai rien vu, par contre j’ai senti oui… c’était hors normes !

Sade Liza  – blog la vingt cinquième heure                                                                                                      http://www.soumise-sado-maso.fr/single-tail-et-sjumbock-294

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